Livre de la Sagesse
17,12Avoir peur, c’est tout simplement renoncer aux secours de la raison ; ( ) 17,13moins on compte sur cette aide intérieure, plus on grossit la cause inconnue de ses souffrances. ( ) 17,14Cette nuit était issue du monde infernal, monde de l’impuissance ; elle s’était emparée d’eux dans leur sommeil et les tenait dans l’impuissance. Tout au long de cette nuit ( ) 17,15ils se voyaient poursuivis par des spectres et restaient cloués sur place : une peur horrible et soudaine les submergeait. ( ) 17,16Chacun restait là où il tombait, immobilisé dans cette prison sans grilles. ( )
17,17Qu’on fût laboureur, berger ou travailleur solitaire, chacun était saisi à l’improviste, sans pouvoir résister ; une même obscurité les tenait tous enchaînés.
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17,18Tout les remplissait de terreur et les paralysait, que ce soit le murmure de la brise, le gazouillis d’un oiseau dans la ramure, ou le bruit régulier d’une chute d’eau, ( ) 17,19ou le fracas d’un éboulis de pierres sur une pente, ou la course invisible d’animaux bondissants, ou encore le hurlement de bêtes sauvages et l’écho renvoyé par les replis des montagnes. ( ) 17,20Le reste du monde jouissait d’une brillante lumière sans que rien l’empêchât de s’affairer à ses travaux ; ( ) 17,21sur eux par contre pesait une lourde nuit, image des ténèbres qui seraient un jour leur sort : n’étaient-ils pas en eux-mêmes plus pesants que les ténèbres ? ( ) 18,1Pour tes saints, au contraire, la lumière resplendissait. Les Égyptiens ne les voyaient pas, mais ils les entendaient et pensaient qu’ils avaient bien de la chance d’y échapper. ( )
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